Ciply fin du mex. : CIPLY à travers le temps .

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ETUDES ETHYMOLOGIQUES ET ARCHEOLOGIQUES sur les noms des villes , bourgs , villages , hameaux , fôrets , lacs , rivières et ruisseaux de la province du Hainaut -----par A.G.Chotin - 1867 .

cipli (238-580-110). 974 - Cipliacum , dipl . de l'emprereur Otton . 1083 - Cipleium , ch . de Gérard , év . de Cambrai . 1119 - Ciplis , bref du pape Calixte II . 1186 - Cypli , ch . de Gérard de Cambrai et ms. de T . 1232 - Cipelhei , Mir . op . dipl . Plus tard Chipli , Ciply et par abus Dipli . L'abbaye de Saint-Ghislain possédait l'autel de ce village . Un monument quelconque tel qu'un mausolée , tumulus ou mieux encore une colonne militaire qu'on disait en latin Cippus , a donné son nom à cet endroit . Il etait d'ailleurs traversé par la voie romaine de Bavay à Utrecht . Cippi-li , par syncope Cip-li , signifie donc littéralement lieu du monument , lieu du cippus . Le nom de cette commune a dû avoir cette raison d'être , quoique éloignée et cachée de nos yeux . Il existe aussi à braine-l'Alleud , dans le Brabant, un hameau nommé le monument . Eh bien ! que le lion de Waterloo qu'il désigne , vienne à disparaitre , et dans un siècle on se demandera aussi d'où provient la dénomination de cet écart . Toutefois si Cipliacum n'était qu'une mauvaise lecture de clipiacum par le déplacement de la lettre L , ce dernier ayant pour radical le mot celtique clip , clep , signifierait la pierraie , la roche . Or Ciply fut autrefois en possession de carrières de pierres blanches , et Vinchant , dans ses annales du Hainaut , nous apprend que c'est avec les pierres de Ciply qu'on agrandit le château de Mons au X e siècle , et qu'elles furent employées aux *fortifications de cette ville à diverses époques . *(Le tuffeau ou pierre blanche de Ciply a été utilisé par le génie néerlandais , en 1815 et 1830 , pour la construction des parements intérieurs des fortifications de Mons . ( J. Cornet , op . cit . p . 321 ) . Dans ce cas Cipli aurait la même valeur que Clichi et Cleppé (loire) . HAMEAUX . La Favarte , nom de ferme . Ferme rossignol. Cenze - à - Zanettes est une élocution wallonne répondant à ferme aux anettes , aux canetons . Cense de montreul . On voit un château à cipli . ANTIQUITE . _ Hache de silex . voie romaine . Bul de l'acad de bel . première partie , XVIII . INDUSTRIE . - Distilleries , houillères , agriculture .

CIPLY 1894

Ciply , 900 habitants , commune pittoresque . Nombreuses antiquités . Excavations anciennes dites TROUS DES SARRASINS . - Beau château bâti au dix-huitième siècle par M. de Zomberg, appartenant aujourd'hui à M.Solvay . La chapelle de cette habitation est formée de dèbris du *cénotaphe en marbre élevé dans l'église des Jésuites de Mons à la mémoire de Nicolas de la Brousse , comte de Vertillac , lieutenant du roi Louis quatorze dans le Périgord , gouverneur de Mons et maréchal de camp, tué au combat de Boussu-sous-Walcourt, le 4 juillet 1693. -L'église édifice ogival moderne, renferme un mobilier ancien assez curieux, des bas-reliefs en albâtre et bois qui rappellent la manière de jacques du Breucq, quelques statuettes en pierre de style ogival et de curieuses pierres tombales . *cénotaphe [senɔtaf] cénotaphe nom commun - masculin ( cénotaphes ) 1. monument funéraire qui ne contient pas le corps du défunt à qui il rend hommage .

Eglise de ciply à son origine (dessin de G.lheureux , peintre Montois 1826) .

L'église de Ciply est mentionnée pour la premiére fois dans un acte de l'empereur Othon 1 ier , daté du 11 février 974 . Elle fait partie des biens que l'empereur donne à l'abbaye de Crespin (nord de la France) . Le pape Innocent II confirme que l'église est possession de Crespin . En 1146 , Conrad III confirme la même chose . A cette époque l'église est modeste : elle dépend de la paroisse de Mesvin . En 1201 , Baudoin , comte de Flandre et de hainaut , règle les droits de l'église qui possède des biens . Au 15e S . , un pouillé mentionne que le chapitre de Sainte Waudru est le collateur de l'église de Ciply , droit perdu au 18e S. A cette époque , l'abbaye de Lobbes et le chapitre Saint Vincent de Soignies interviennent respectivement comme collateur et décimateur . Vinchant , dans les annales du Hainaut , signale l'existence de l'église de Ciply en 1245 . Les comptes de 1547à 1549 nous révèlent qu'a ce moment là on commença la construction d'une tour qui subsista jusqu'en 1854 Au 17e S . , des réparations furent faites au clocher et au mur du cimetière ; une chaire à prêcher fut installée et des ornements furent achetés . En 1777 , un projet d'agrandissement fut établi car la population avait augmenté . Le curé qui en qualité de décimateur avait a intervenir dans les frais , il trouva un stratagème pour se soustraire à son obligation . Son habileté fut récompensée : il ne fut plus question d'agrandir l'église . En 1786 , le curé se plaint du mauvais état de la cure et de l'église (son prédécesseur n’a plus entretenu les biens de l’église ) et procède en justice en vue de faire reconstruire les bâtiments . La révolution française et les divers régimes qui se sont succédés n'avait pas permis de donner suite aux projets du pasteur . Il faudra attendre l'année 1854 pour que le projet soit mené à bonne fin . 1854 permission de démolir l'ancienne église . Adjudication des travaux de construction de la nouvelle : 17500 F . Adjudiciaire Gravet Pierre et Rustin Henri . Les travaux commencent fin mars 1855 . L'église doit être construite endéans quatre mois . Ce qui ne fut pas ! En octobre , la fabrique constate que les travaux ne sont pas suffisamment achevés pour pouvoir célébrer les offices de Toussaint dans la nouvelle église . Elle constate aussi que la cloche est felée , qu'il faudrait la refondre et l'augmenter jusqu'a 210 kgs . Cette cloche avait et placée sous le pastorat de Jean - Baptiste Lemaire en août 1762 . Il faut aussi acheter meubles et ornements sacerdotaux . La construction avectout les travaux de finition coûte plus que les 17500 F de l'abjudication . La fabrique cherche de l'argent ...... elle propose à l'approbation de l'Evêque la vente des tableaux de marbre scultés en relief représentant la vie de la sainte vierge ( école de Du Broeucq , heureusement sans suite ! ) et frappe à toutes les portes pour avoir des subsides . Il semble bien que l'église fut complètement terminées fin 1856 . La fabrique d'église est maître de l'ouvrage . Elle a tout juste assez d'argent pour en avoir trop peu ! La commune de Ciply désire s'en tenir à sa contribution financière strictement obligatoire . Aussi , les relations entre l'administration communale et l'administration fabricienne ne sont guère cordiales . Assez inattendu pour une ancienne église , le coeur ne regarde pas vers l'est . Serait-ce dû au fait que la porte d'entrée est tournée vers (l'ancien) le château des seigneurs de Ciply ? En 1966 , le curé Duquesne entreprit une restauration de l'église . Il supprima la chaire à prêcher - dont les pièces principales sont conservées au grenier -et installa un autel provisoire conforme aux normes litturgiques du Concile Vatican II . Cet autel fut remplacé par un autre en 1987 .

CIPLY

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LA REGION DES PHOSPHATES

Aux environs de Mons , les terrains secondaires ou crétacés, supérieurs à la formation houillère, sont constitués par un énorme dépôt de craie correspondant au système sénonien de Dumont et variant suivant les localités par la couleur la contexture et la faune . Les géologues ont distingué la craie de nouvelles, la craie grise de Spiennes, la craie brune de Ciply . Cette dernière , dont la puissance atteint en certains endroits 8 à 10 Mètres, renferme des petites masses de phosphate de chaux . Elle est surmontée d’assises de calcaires dont l’un grenu et jaunâtre, le tuffeau de Ciply, montre à sa base un poudingue ou agglomérat de cailloux phosphatés . Le second , supérieur dans l’ordre stratigraphique, est rapporté à l’époque tertiaire par les savants qui lui ont donné le nom de calcaire grossier de Mons ; il renferme également des phosphates . Les richesses industrielles de ces terrains ont été longtemps inconnues . Il y a environ vingt ans , que leur exploitation a commencé dans notre région , Sur Ciply et sur Mesvin . Elle s’est peu à peu étendue autour de Mons , depuis Havré jusqu’à Frameries , en passant par Saint-Symphorien , Spiennes , Nouvelles , Mesvin , Ciply , Hyon et Cuesmes . Il y a là une sorte de bassin de petite largeur , d’une longueur d’environ 12 kilomètres , qui forme autour des collines de Mons comme un grand arc de cercle . Le travail des établissements phosphatiers « des fabriques à poussières » , selon la dénomination populaire , consiste à extraire les masses qui contiennent le phosphate , à les laver et broyer , à les enrichir par l’expulsion des matières étrangères , à les sécher , de façon à leur donner une teneur chimique fixée par le commerce . Toutes ces opérations se font par des machines mues par la vapeur . En certains endroits , les exploitants ont découvert du phosphate riche , dilué par les eaux et précipité par elle dans de grandes poches existant dans la craie . Quelques uns de ces réservoirs naturels ont donné des milliers de sacs d’une matière qui ne demandait presque pas d’élaboration . Les années 1879 - 1887 ont donné lieu dans notre pays à une véritable fièvre de phosphates . Les ingénieurs sondaient le sol et analysaient les terrains . On s’arrachait littéralement les petits coins de terre où la présence de cette substance était soupçonnée . Des établissement se créaient de toutes parts . Cette animation a diminué peu à peu depuis quelques années , par suite de la surproduction et aussi par la concurrence de riches gisements découvert dans le Pas - de - Calais , la Somme , le nord de le France , la province de Liége et les provinces rhénanes . Au lieu d’une trentaine et plus de sièges d’extraction , il n’en existait plus , fin 1892 , qu’une quinzaine , employant de 650 à 700 ouvriers , produisant 150,000 tonneaux de phosphates enrichis ayant une valeur de plus de deux millions . Depuis 1877 , époque où cette industrie prit quelque importance , on calcule qu’elle produit dans notre région une valeur de 31 à 35 millions de francs . Parmi les établissement actuellement en activité , il importe de citer ceux de MM.Hardenpont et Maigret à Saint - Symphorien . Le tram vicinal de Mons à Saint - Symphorien arrive jusqu’au pied de ces usines qui sont montées en grand , comprennent de vastes ateliers et magasins , tout un réseau de voies ferrées , éclairage par lumière électrique , etc . Non loin de là , existent les extractions des usines du bois d’Havré . Les usines Solvay et Cie , à Bélian - sous - mesvin , sont aussi d’une grande importance : elles ont été installées dans les bâtiments de l’ancienne « Société anonyme des produits chimiques de bélian » , fondée en 1894 par M. le baron lahure . Prés de là , sur Ciply et Mes vin , s’élèvent les spacieuses constructions de l’établissement de M. Léopold Bernard . Cet industriel a contribué beaucoup à l’extension de l’industrie phosphatière ; il possède d’importants intérêts dans le Pas - de - Calais . Dans les terrains qu’il exploite , on a trouvé plusieurs de ces immenses poches que nous décrivions tout - à - l’heure . Citons encore les usines de M. houseau de Lehaie sur Saint- Symphorien , de la société des phosphates et engrais chimiques de Ciply , celles des phosphates de la Malogne et de M. Roland sous Cuesmes . En remuant le sol pour découvrir du phosphate , les travailleurs de la région ont mis au jour toute une série de curiosités géologiques , paléontologiques ou archéologiques . Ces fouilles ont livré à la science les ossements de gigantesques organismes animaux , de sauriens , de véritables léviathans de l’époque secondaire à côté de bélemnites , de coquillages , de mollusques , de térébratules , des restes d’animaux inférieurs d’une infinie variété . Dans l’exploitation de M.Hardenpont on a trouvé de belles coupes géologiques du quaternaire et du tertiaire renfermant des restes de faune et d’une flore très curieuses . Sous Ciply , dans les travaux de M. Bernard , on a retiré de terre l’ossature d’un gigantesque saurien de 16m50 de long avec tête de 1m66 ; il a été donné et installé dans une salle du musée d’histoire naturelle de Bruxelles , sous le nom de Hainosaurus Bernardi . Les propriétaires des usines Solvay ont fait don à ces collections d’autres restes d’animaux de l’époque secondaire de grande dimension , d’un type se rapprochant des sauriens connus dans la paléontologie sous les noms de mosasaurus , plesiosaurus ,des tortues ou chéloniens dont quelques exemplaires avaient 1m50 de long . Dans les assises quaternaires , on retrouve à chaque instant des restes nombreux de l’ours des cavernes , du mammouth , du lion , du rhinocéros , du bœuf primitif , du cheval , etc . Les vestiges de l’homme préhistorique se rencontrent immédiatement à côté des restes de ces grands animaux dont la plupart ont disparu de notre contrée . Au point de vue de l’histoire des races anciennes , de leur succession dans notre pays , on retrouve dans cette région les documents les plus précieux ; ils sont particulièrement nombreux dans un étroit canton s’étendant sur Ciply , Mesvin , Nouvelles , Spiennes et une partie du territoire de Mons qui s’avance entre ces communes jusqu’au Pont du Prince . Ce petit territoire répond au versant méridional de la vallée de la trouille et au gorges plus ou moins ou coulent ses affluents, la rivière de Nouvelles et le ruisseau du By .